Alors que je me renseignais sur l’histoire du moulin à vapeur à Tarcienne (très documentée au dépôt des Archives du Royaume de Namur – elle fera l’objet d’une prochaine publication), j’ai trouvé une chemise portant les mentions « 1904 – E.N° 763.357 – Office du Travail – Etablissements dangereux – Briqueterie à Tarcienne – Arthur Jacques ». Elle renferme des documents relatant une demande d’autorisation de créer et d’exploiter, à Tarcienne, un four à briques par Arthur JACQUES.
– Le 31 mars 1904, Arthur JACQUES s’adresse à l’administration communale de Tarcienne et sollicite « l’autorisation d’établir une briqueterie permanente sur une terre située lieu dit: Grand Hubert ». A cette demande, il joint un croquis établi par un géomètre sur lequel apparaît la localisation exacte de la briqueterie projetée. Je l’ai reportée sur Google Earth:

– Le 19 juin de la même année, le bourgmestre de Tarcienne, Camille HEURION, et le secrétaire communal, Constant GLATIGNY, signent un extrait du « Registre aux délibérations de cette commune » dont la conclusion est libellée comme suit: « Le Collège des Bourgmestre et Échevins […] est d’avis qu’il y a lieu d’accorder au sieur JACQUES Arthur l’autorisation qu’il sollicite ».
– Enfin, un document rédigé par l’administration communale de Tarcienne, non daté, non signé et intitulé «Police des établissements dangereux ou insalubre de 1ère classe» «Renseignements à produire en vertu de l’article 1er de l’arrêté royal du 27 décembre 1886 ». Ce document confirme l’autorisation mais stipule les conditions auxquelles elle sera délivrée, notamment le « nombre approximatif d’ouvriers à employer » (2 hommes, 1 femme, 1 garçon, 1 fille), les horaires de travail, les consignes de sécurité et d’hygiène.
J’ignore si cette briqueterie a prospéré ni même si elle a pu voir le jour…
Le demandeur, Arthur Ferdinand Joseph JACQUES est né à Tarcienne le 15 juin 1869 (père: Félicien Joseph JACQUES, mère: Rosalie Joseph BERNARD, domiciliés à… Moignelée).
Il a épousé Ida Célina BLAIMONT, à Tarcienne, le 5 juin 1906. D’après des utilisateurs de Geneanet, il serait décédé à Tarcienne en 1951 (ce que je n’ai pas pu vérifier à ce jour, les archives en ligne ne dépassant pas 1920 pour Tarcienne. Je confirmerai lors de ma prochaine visite au Archives de Namur).
Sources:
Dossier « Briqueterie »: Archives de l’État à Namur – Administration provinciale de Namur – Répertoire sommaire relatifs aux industries et aux commerces (1820-1904)- III. Bâtiments et travail de la terre cuite – A. Fours à briques – Boîte 1701
Naissance et mariage d’Arthur JACQUES: Archives Générales du Royaume, en ligne
Décès d’Arthur JACQUES: Geneanet: arbre généalogique de Virginie JACQUES (babougni)