C’est Alain Guillaume, le cousin d’Henri, qui m’a transmis une photographie de ce bel article, hommage à Henri MONTEL récemment décédé mais que nous avons tous connu .
L’article n’est malheureusement pas daté. Sans doute a-t-il été publié à la toute fin des années 1950 ou au début des années 1960. J’ignore dans quel journal, son nom n’apparaît pas sur la coupure.
L’Espoir Tarciennois possède
en Henri Montel
l’un des meilleurs keepers du Namurois
« Bon sang ne peut mentir ». Une fois encore se vérifie ce proverbe de chez nous.
M. Marcel Montel, ancien joueur de la balle au tamis et demi-dure, fut l’un des plus talentueux « cordiers » de la région dans l’avant-guerre. Sa grande sportivité fut aussi appréciée que son jeu, et lors de la fondation de l’Espoir Tarciennois en 1958, c’est à très juste raisonne l’on fit appel à son très précieux concours.
Le comité du club local de football n’a qu’a se louer de ses bons services à la vice-présidence. Non content de prendre une part active à la gestion du club, M. Montel lui a aussi donné ses deux fils: Arthur et Henri.
L’aîné, Arthur, fut l’un des premiers pions du club; il se dévoua à toutes les places de l’équipe pour que triomphent ses couleurs. Capitaine depuis plusieurs années, il eu la satisfaction, l’an dernier, d’accéder à la IIe Provinciale. Son début de championnat était prometteur, mais une blessure malencontreuse le retient depuis plusieurs dimanches, loin de la compétition.

Son frère Henri a pris le relais et chaque dimanche, il s’affirme l’une des valeurs sûres du team cher à M. Mauroy. A l’exemple de son père, il fut, dès son jeune âge, un excellent joueur de balle, et les équipes de Florennes, Nalinnes et Tarcienne apprécièrent grandement ses qualités sportives ainsi que son agréable caractère.
Il y a trois ans, ses activités furent brutalement stoppées par un pénible accident. Employé aux Usines Allard à Mont-sur-Marchienne, il eut les pieds brûlés par de la fonte en fusion. Suite à une hospitalisation de 6 mois, il supporta stoïquement de grandes souffrances et de multiples interventions chirurgicales qui parvinrent à le remettre sur pied. Après une longue convalescence, il revint au sport.
L’an dernier, il s’imposa sans discussion comme meilleur gardien de but du club. Il livra quelques parties mémorables, notamment à Hastière où il fut porté en triomphe par ses équipiers, et ceux-ci admettent volontiers que son brio fut à la base du succès final de l’Espoir Tarciennois. Actuellement, il s’améliore encore au fil des récoltes. Sa sûreté sur les balles hautes, son placement judicieux, son coup d’œil ainsi que ses longs dégagements font l’envie de bien des clubs. Mais si Henri ne désespère pas d’encore gravir quelques échelons, c’est avec l’Espoir Tarciennois qu’il veut le faire.
Il semble donc que le club de football de Tarcienne fut officiellement fondé en 1958 et qu’il fut appelé « Espoir Tarciennois » dès sa naissance.